Incidence des privations sur le genre de l’enfant au Mali

Abstract

Le Mali a ratifié la convention relative aux droits des enfants (CDE). Ainsi, il reconnait aux enfants le droit de survie, de développement, de protection et de participation. Selon l’Unicef, « les enfants vivant dans la pauvreté sont privés des ressources dont ils ont besoins sur les plans matériel, spirituel et affectif pour survivre, se développer et épanouir, ce qui les empêche de jouir de leurs droits, de donner la pleine mesure de leurs capacités ou de participer à la vie de la société en tant que membres à part entière et à parts égales ». Donc, réduire la pauvreté chez les enfants équivaut ainsi à mettre les conditions nécessaires à leur épanouissement et à leur développement.

La présente étude, centré sur l’incidence des pénuries vécus par les enfants selon le genre, analyse le bien-être des enfants au Mali à partir de la satisfaction de leurs droits fondamentaux, à partir des dimensions construites en référence à ces droits sur la base des résultats de la fusion des enquêtes SMART (enquête nationale nutritionnelle Anthropométrique et de Mortalité Rétrospective Mali) et EMOP (Enquête Modulaire et Permanente auprès des Ménages) 2017 de l’INSTAT. Elle mesure ainsi le niveau de privation qui sévit parmi les enfants au Mali pour les quatre groupes d’âge suivants : les enfants de 0 à 23 mois, ceux de 24 à 59 mois, ceux de 5 à 14 ans, et de ceux de 15 à17 ans.

Les niveaux de privation sont mesurés à travers des dimensions qui incarnent les droits fondamentaux relatifs à chaque groupe d’âge, les besoins indispensables n’étant pas harmonieux durant l’enfance.
Et comme méthodologie, un programme de codage avec le logiciel SPSS pour aboutir à un des résultats suivants : Sur les 7324345 enfants de 0-17 ans concernés par les privations multiples, 48,7% sont des garçons et 47,4% des filles qui sont privés d’au moins trois (3) dimensions. Soit au total 48,1% des enfants maliens sont privés de leurs droits fondamentaux.