L’ABSORPTION DE L’AIDE EN AFRIQUE : DEFI MAJEUR POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT

Abstract

L’objectif de cet article est de porter un éclairage sur la problématique de la capacité d’absorption de l’aide publique au développement (APD) allouée aux pays africains. Nous avons adopté une approche méthodologique quantitative consistant à l’estimation du taux d’absorption de l’APD entre 2002 et 2022 en nous appuyant sur les données publiées par l’OCDE relatives aux engagements pris par les donateurs et les versements effectués au profit des pays bénéficiaires. Cet article met en évidence la capacité limitée des pays africains durant cette période à utiliser l’intégralité des financements concessionnels accordés par les donateurs. Les résultats de cette étude ont révélé par ailleurs l’existence d’une spécificité sectorielle en matière d’absorption de l’aide rejoignant les conclusions d’autres recherches telles que celles de Haider (2018) et Choi et al., (2013). La capacité limitée des pays africains dénoterait des insuffisances afférentes aussi bien aux mécanismes du transfert de l’aide qu’aux modalités de la mise en oeuvre et de la gestion de cette aide. Cette étude met les jalons pour la poursuite d’autres recherches plus approfondies en Afrique sur la capacité d’absorption de l’APD des secteurs affichant des taux d’absorption limités, à savoir les secteurs : infrastructure et services économiques, production, infrastructure et services sociaux, et aide humanitaire.