Le paradoxe du syndicalisme marocain : pluralité des centrales et faiblesse de l’adhésion
Keywords:
Syndicalisme marocain, Dialogue social, Culture syndicale, Négociation collectiveAbstract
Cette étude explore les causes structurelles, organisationnelles et individuelles du faible taux de syndicalisation dans le secteur privé marocain, estimé à moins de 8 % selon l’OIT (2024) et le HCP (2023). S’appuyant sur une enquête qualitative menée auprès de quarante salariés et représentants syndicaux de Casablanca, l’analyse révèle que la désyndicalisation ne découle pas d’un facteur unique, mais d’un enchevêtrement d’interdépendances négatives : un cadre légal faiblement appliqué (Aït El Kadi, 2003 ; Benzakour, 2010), une gouvernance syndicale centralisée et politisée (Bendella, 2003 ; Gumbrell-McCormick & Hyman, 2013), et la montée des pratiques managériales individualisantes (Bryson & Forth, 2017 ; Visser, 2020). Toutefois, certaines expériences locales de dialogue social structuré montrent qu’une gouvernance participative et une légitimité renouvelée peuvent renforcer la densité syndicale et la cohésion au travail. Ces résultats confirment l’importance d’une lecture systémique du syndicalisme marocain, articulant réformes institutionnelles, modernisation organisationnelle et reconstruction du lien de confiance (Frege & Kelly, 2004 ; OECD, 2019 ; OIT, 2024).
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